2e JOURNEE DES SOUTENANCES : VOICI LES NOTES ATTRIBUEES ET QUELQUES RESUMES

par S. WAONGO
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Après la 1re journée, la journée du 12 juin a vu neuf (09) élèves commissaires de police présenter les résultats de leurs travaux de recherche. Voici les notes et quelques résumés de ces sessions que nous vous proposons de lire.

THEME 1 : « Efficacité du dispositif national de lutte contre la drogue au Burkina Faso » soutenu par l’élève commissaire BASSINGA Y. Norbert et sanctionné par la note de 16/20 avec mention Très Bien.

Le trafic illicite et la consommation des drogues de même que les faux médicaments (médicaments de rue) prennent de plus en plus de l’ampleur au Burkina Faso. Des tonnes de drogues transitent chaque année au Burkina Faso et des centaines de personnes sont interpellées pour fait de drogue, également des dizaines de patients sont reçus en psychiatrie pour avoir consommé des stupéfiants. Au regard de l’ampleur du phénomène et des conséquences désastreuses sur la santé et la sécurité des burkinabé, des recommandations ont été formulées.

Il s’agit surtout de légiférer sur les faux médicaments pour permettre aux services de répression une meilleure lutte, de créer une base de données criminelle dans le domaine des drogues exploitables par les différents services de répression, d’enseigner des modules sur la drogue dans les écoles professionnelles des structures de répression et construire des centres spécialisés de prise en charge des toxicomanes.

THEME 2 : « Contribution à la modernisation du centre d’appel d’urgence de la Police nationale pour plus d’efficacité des opérations de secours » soutenu par l’élève commissaire KAMBOULE François et sanctionné par la note de 17/20 avec mention Excellente.

La Salle d’Information et du Commandement (SIC), centre de réception des appels au 17 de la ville de Ouagadougou, fait face à de nombreuses demande de secours avec un plateau technique vétuste, dépassé et inadapté. Ce qui explique les insuffisances dans la conduite des opérations de secours. D’où cette question : « quelles sont les difficultés de la SIC et comment y remédier en vue d’assurer plus d’efficacité des opérations de secours ? »

Pour plus d’efficacité des opérations de secours, il a été suggérer la modernisation de la SIC par l’intégration d’outils modernes de gestion de centre d’appels d’urgence et la réorganisation des opérations de secours à travers : le couplage Téléphonie-Informatique et la géolocalisation des appels et des unités de secours sur le terrain ainsi que la formation (initiale et continue) des téléopérateurs, la règlementation du domaine des appels d’urgence et l’élaboration d’un protocole d’intervention.

THEME 3 : « Contribution de la vidéoprotection à la sécurisation de la ville de Ouagadougou » soutenu par l’élève commissaire SANON Tèlè Georges Camille et sanctionné par la note de 15,5/20 avec mention Bien.

Ouagadougou a été frappée par trois (03) fois par des terroristes malgré la pléthore de services et de bases de FDS dans la ville. Force est de constater que nos stratégies de prévention se révèlent pas assez suffisantes et les forces de sécurité interviennent la plupart du temps en « médecins après la mort ». Pourtant, plusieurs études en matière de sécurité attestent que la vidéoprotection renforce les fonctions essentielles de tout dispositif de sécurité. D’où ce questionnement : « En quoi la vidéoprotection peut-elle significativement contribuer à la lutte contre l’insécurité dans la ville de Ouagadougou ? »

Vu l’importance d’une telle avancée pour le renforcement de la sécurité, les suggestions suivantes ont été faites : la création d’une commission nationale de la vidéoprotection, la création d’un centre de supervision des systèmes de vidéoprotection de la ville, l’extension de la vidéoprotection à d’autres villes notamment Bobo-Dioulasso et la maintenance permanente du système actuel.

THEME 4 : « La mise en œuvre de la Stratégie Nationale de Sécurité Intérieure: réalité ou mythe ? » soutenu par l’élève commissaire ZONGO François et sanctionné par la note de 17/20 avec mention Excellente ;

La lutte contre l’insécurité requiert une bonne organisation du dispositif de sécurité intérieure à travers des politiques de sécurité cohérentes et holistiques. L’absence d’une politique globale de sécurité s’est ressentie au Burkina Faso jusqu’en 2010 où notre pays s’est doté d’une Stratégie Nationale de Sécurité Intérieure-SNSI (2011-2020), qui est une démarche décennale d’organisation des forces de sécurité. Mais huit (08) ans après son adoption, les espoirs suscités par cette stratégie se sont amenuisés au regard de l’insécurité grandissante et du disfonctionnement du dispositif de sécurité intérieure. C’est ce qui a conduit à nous interroger sur l’effectivité et l’efficacité de la mise en œuvre de la stratégie de sécurité intérieure.

Pour rendre effective la SNSI, il est nécessaire aujourd’hui dans la dynamique de réforme du secteur de la sécurité, de la relire pour l’adapter au contexte sécuritaire. Concrètement, il est fondamentale entre autres, de renforcer le contenu de la stratégie en mettant le point d’orgue sur le terrorisme et l’extrémisme violent et en tenant compte des menaces du futur, institutionnaliser un ministère de l’intérieur, rationaliser ou supprimer le système dual Police/Gendarmerie, de mettre en place un organe de pilotage de la stratégie et d’enseigner la SNSI notamment dans les écoles de Police et de Gendarmerie.

A l’instar de ces soutenances, d’autres ont eu lieu. Il s’agit de :

-  « Les enquêtes de moralité des élèves policiers au Burkina Faso. » soutenu par l’élève commissaire LANKOANDE Emmanuel et sanctionné par la note de 16/20 avec mention Très Bien ;

- « Menace terroriste et protection des chefs de mission diplomatique et consulaire. » soutenu par l’élève commissaire COULIBALY Elvis Stanislas et sanctionné par la note de 15,5/20 avec mention Bien ;

-  « Analyse de l’insécurité dans la ville de Koudougou. » soutenu par l’élève commissaire DAMIBA Dramane et sanctionné par la note de 16/20 avec mention Très Bien ;

-  « Impacts des vices de procédure en enquête de police judiciaire : Analyse des répercussions sur la société. » soutenu par l’élève commissaire NABALOUM B. Félix et sanctionné par la note de 16,5/20 avec mention Très Bien ;

-  « Les enjeux sécuritaires de l’accroissement des acquisitions d’armes et de munitions civiles au Burkina Faso. » soutenu par l’élève commissaire KONATE B. Mahama et sanctionné par la note de 14/20 avec mention Bien.