BILAN DES SOUTENANCES DE LA 3e JOURNEE

par S. WAONGO
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 Huit (08) élèves commissaires de police ont défendu leurs mémoires de fin de cycle le mercredi 13 juin 2018 comptant pour le 3e jour des sessions 2018 des soutenances à l’académie. Voici en plus des notes, quelques résumés de ces sessions que nous vous proposons de lire.

THEME 1 : «Analyse du cadre normatif du matériel de maintien de l’ordre de la Police Nationale » soutenu par l’élève commissaire HEMA Massadjami et sanctionné par la note de 16/20 avec mention Très Bien

Les moyens matériels utilisés dans les opérations de maintien de l’ordre occasionnent des décès et des graves blessures aux policiers et aux manifestants tandis que leurs conditions d’utilisation sont peu transparentes. De ce fait, il y a lieu de s’interroger sur le cadre juridique qui encadre les moyens matériels susceptibles d’être utilisés par les forces de l’ordre pour les missions de maintien de l’ordre.

A ce sujet, un certain nombre de recommandations ont été faites à l’endroit des pouvoirs publics et des responsables de la Police Nationale pour élaborer un texte spécifique sur les équipements de maintien de l’ordre dans le sens de d’encadrer son utilisation en fonction des situations, fournir aux forces de police des moyens matériels conformes et de qualité, élaborer un processus de déploiement transparent des équipements mis en œuvre dans les opérations de MO et offrir une formation adaptée aux agents engagés pour le maintien de l’ordre.

THEME 2 : « Impact de la Crise Sécuritaire sur la Croissance Economique au Burkina Faso » soutenu par l’élève commissaire COMPAORE Etienne et sanctionné par la note de 17/20 avec mention Excellente

L’Afrique de l’Ouest et plus particulièrement le Burkina Faso, connait depuis ces dernières années plusieurs attaques terroristes qui troublent la quiétude de la population et des investisseurs. La présente analyse s’est intéressée aux conséquences économiques de ces attaques. A titre d’exemple, la diminution des arrivées de touristes sur le sol burkinabé depuis 2016 a engendré des millions de FCFA de perte. La guerre d’usure imposée par les terroristes appelle en urgence une refonte de notre système sécuritaire permettra de redonner une confiance à la population mais surtout aux tourismes et aux investisseurs.

Dans une approche systémique de lutte, il faut non seulement donner la capacité à notre Justice, mais surtout adapter et renforcer l’arsenal juridique en la matière pour espérer des suites diligentes et éclairantes aux dossiers de terrorisme. C’est en ce sens que la création des pôles judicaires spécialisés est à saluer et à encourager. Aussi, il faudra promouvoir le développement dans les zones à risque comme le Sahel où il existe plus de mosquées que de dispensaires, d’écoles publiques et de points d’eau. Le plan d’urgence pour le sahel est donc le bienvenu dans cette partie du pays. En outre, il y a le renforcement des capacités institutionnelles et de la législation qui devra se faire au niveau opérationnel à travers la prévention du risque. Enfin, la coopération sous régionale et internationale doit jouer pleinement aux fins de mutualisation des forces et coordonner la lutte. C’est en cela qu’il faut encourager l’initiative «G5 sahel.»

THEME 3 : « La facilitation et la mise en œuvre des mesures de sureté par la police nationale à l’aéroport international de Ouagadougou : Défis et perspectives » soutenu par l’élève commissaire NACRO Abdoul Azise et sanctionné par la note de 15,5/20 avec mention Bien

Notre étude nous a permis de constater la persistance d’actes d’intervention illicites dans les aéroports, les retards dans le traitement des vols et les longues files d’attente des passagers à l’aérogare. Au Burkina Faso comme dans bon nombre d’Etats membres de l’OACI, la facilitation n’est pas bien comprise par les acteurs chargés de sa mise en œuvre. Ce qui a suscité la question majeure suivante au niveau aéroportuaire: la Police Spéciale de l’Aéroport International de Ouagadougou (PSAIO) arrive t- elle à concilier la mise en œuvre des mesures de sûreté et de facilitation de façon efficace et efficiente?

Pour et une meilleure application de la facilitation et son apport dans la mise en œuvre des mesures de sûreté par la PSAIO, il serait judicieux de former des formateurs et des instructeurs au sein du personnel de la Police nationale, d’installer un scanner à l’entrée du parking auto, d’agrandir l’aérogare des passagers (salles d’enregistrement, d’immigration et d’embarquement) et prendre des mesures pour mettre à profit l’Aéroport International de Bobo-Dioulasso pour recevoir certains vols dans le souci de désengorger l’Aéroport International de Ouagadougou.

THEME 4 : « Police nationale et Police municipale : quelle synergie d’actions dans la lutte contre l’insécurité routière dans la ville de Ouagadougou ? » soutenu par l’élève commissaire TRAORE Zakaria et sanctionné par la note de 15,5/20 avec mention Bien ;

Au Burkina Faso, la question de l’insécurité routière est très préoccupante. Les données font état de 54 079 accidents entre 2013 et 2017 dans la seule ville de Ouagadougou qui ont fait 31 061 blessés pour 654 décès. Le dysfonctionnement général des dispositifs de lutte contre l’insécurité routière dans la ville de Ouagadougou en particulier ceux de la Police nationale et de la Police municipale n’est pas de nature à favoriser la lutte contre l’insécurité routière. D’où le questionnement : quelle synergie d’actions entreprendre en général entre les acteurs, en particulier entre la Police nationale et la Police municipale, pour réduire, voire éradiquer l’insécurité routière ?

Pour lutter efficacement contre ce phénomène, les recommandations suivantes pour une meilleure synergie d’actions peuvent être prises en compte : l’application de la règlementation déjà existante en la matière, la mise en place d’un fichier commun informatisé, la création d’un cadre de concertation formel entre les responsables de la Police nationale et de la Police municipale, la mise en place d’un programme d’actions des interventions de deux entités et d’un chronogramme de réalisation, et le renforcement des moyens d’actions.

A l’instar de ces soutenances, d’autres ont eu lieu. Il s’agit de :

-  « Le rôle de la signalisation routière dans la ville de Ouagadougou. » soutenu par l’élève commissaire FARMA Jean et sanctionné par la note de 16,5/20 avec mention Très Bien ;

- « Analyse du dispositif de contrôle d’accès des personnes à l’aéroport international de Ouagadougou : Cas de l’aérogare passagers. » soutenu par l’élève commissaire YE Sani et sanctionné par la note de 17/20 avec mention Excellente ;

-  « La gestion de la circulation des véhicules poids lourds dans la ville de Ouagadougou. » soutenu par l’élève commissaire KABRE Pascal et sanctionné par la note de 16/20 avec mention Très Bien ;

-  « Impact de la participation de la Police Nationale burkinabè aux opérations de maintien de la paix des Nations Unies. » soutenu par l’élève commissaire KONWARE Kossaga et sanctionné par la note de 15,5/20 avec mention Bien.